La fraude fiscale se définit comme "le fait de se soustraire ou de tenter de se soustraire frauduleusement à l’établissement ou au paiement total ou partiel des impôts visés dans l’ensemble du code général des impôts".
Depuis 2020 : les lanceurs d'alerte fiscale... Toute personne étrangère aux administrations publiques ayant fourni à l’administration fiscale des renseignements ayant amené à la découverte de manquement aux règles et obligations déclaratives peut être indemnisée par cette dernière. Le montant de l’indemnisation est fixé par un arrêté du ministre chargé du budget.
La fraude fiscale suppose une intention délibérée de fraude et des éléments
matériels (omission ou insuffisance de déclaration, erreur délibérée,
organisation d'insolvabilité ou autres manœuvres, par exemple).
Plus précisément, cette fraude peut consister soit :
-
à omettre volontairement de faire sa déclaration dans les délais
prescrits,
-
à dissimuler volontairement une part des sommes sujettes à l’impôt,
-
à organiser son insolvabilité ou à faire obstacle par d’autres
manoeuvres au recouvrement de l’impôt,· à agir "de toute autre manière de manière frauduleuse".
L’élément essentiel de la fraude réside donc dans son caractère
intentionnel, dont il appartient au ministère public et à l’administration
d’apporter la preuve.
Une question fiscale ?
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Quelle sanction ?
Toute infraction à l’établissement ou au recouvrement d’un impôt peut
donner lieu à l’application, par l’administration et sous le contrôle du
juge, d’une sanction fiscale, qui prend le plus souvent la forme d’une
majoration forfaitaire du montant à acquitter (pénalités fiscales et
intérêts de retard).
À cette sanction fiscale, qui appartient à la catégorie juridique des
sanctions administratives, peut être ajoutée une sanction pénale
comprenant, au choix du juge :
Une question fiscale ?
La fraude fiscale est passible d’une amende dont le montant maximal est
fixé à :
-
37 500 €,
-
75 000 € lorsque les faits ont été réalisés ou facilités au moyen
soit d’achats ou de ventes sans factures, soit de factures ne se
rapportant pas à des opérations réelles, ou qu’ils ont eu pour objet
d’obtenir de l’État des remboursements injustifiés ;
-
et d’une peine d’emprisonnement maximale de 5 ans.
Ces sanctions pénales ont été alourdies par la loi de finances
rectificative pour 2012 n° 2012-354 du 14 mars 2012 (article 1741 du Code Général des Impôts).
Cet alourdissement s’applique à toutes les infractions commises à compter
du 16 mars 2012. L’amende de droit commun est portée de 37 500 € à 500 000 €. L’amende majorée est portée de 75 000 € € à 750 000 €.
Outre ces peines, le juge peut prononcer à l’encontre de l’auteur du délit
des peines complémentaires de privation des droits civiques, civils et de
famille.
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